De celle, enfin, qui consiste à faire payer la politique culturelle de la France par le biais du scandaleux régime des intermittents du spectacle pour lequel seuls les salariés du privé cotisent…

Hector Streby

Après nous avoir crédité d’un retentissant « si Pôle emploi n’existait pas, il faudrait l’inventer » il y a une quinzaine de jours sur les ondes d’une radio nationale, Raymond Soubie récidive dans les formules à l’emporte-pièce… « L’Unédic est en déficit mais c’est aussi une question de gestion. En effet, l’Agirc-Arrco évolue dans le même contexte mais n’a pas ce problème ».

On a connu Raymond Soubie plus inspiré !

Oui monsieur Soubie, l’Unédic est en déficit et depuis fort longtemps. 

Oui monsieur Soubie, c’est effectivement un problème de gestion.

Mais de quelle gestion parlez-vous monsieur Soubie ? 

De celle qui consiste à contraindre l’Unédic à s’acquitter auprès de l’Agirc-Arrco des « points retraite complémentaire » des allocataires de l’Assurance-chômage, c’est-à-dire de subventionner ni plus ni moins cet organisme « frère ».

De celle, et vous n’en êtes pas étranger, qui oblige, par la loi de faire, de subventionner Pôle emploi par l’Unédic en honorant deux tiers des frais de gestion de l’organisme qui devait, dès 2012, apporter au pays le plein emploi.

De celle, enfin, qui consiste à faire payer la politique culturelle de la France par le biais du scandaleux régime des intermittents du spectacle pour lequel seuls les salariés du privé cotisent… Car c’est de notoriété publique que les fonctionnaires, les professions libérales, les parlementaires, ne vont jamais assister à un spectacle vivant…

Rendons, monsieur Soubie, à César ce qui appartient à César… En d’autres termes rendons, annuellement, entre 6 et 7 milliards à l’Unédic et parlons seulement ensuite de gestion…