Interview

Je reste persuadé que la qualité de la donnée repose sur la capacité de l’outil à donner aux utilisateurs finaux dans la prévention, tel MFP Services, la capacité d’explorer en temps réel, de manière sécurisée et dynamique, des volumes importants de données internes et externes tout en respectant le caractère sensible voire secret de la donnée surtout quand elle concerne la santé.

Azzeddine BENDJEBBOUR
Président de Suadéo

Quelle est l’influence de la donnée sur les opérateurs pour mener des actions de prévention du risque ?

AB – C’est maintenant largement admis, la Data est devenue le carburant de tout développement au sein des structures. La question n’est plus de savoir s’il faut s’appuyer davantage sur les données mais comment en tirer le meilleur parti.

Pour donner un début de réponse à cette question, on peut déjà dire qu’il n’y a aucune valeur métier dans une Data. C’est dans l’usage qui en est fait qu’on découvre son utilité et les leviers métiers qu’il peut révéler. Ainsi, pour un acteur du monde de la santé, la collation des données n’a de sens que si elle est guidée pour un objectif précis. Concentrer de la Data n’est donc pas une fin en soi et une utilisation experte de la data doit pouvoir révéler les leviers métiers utiles à une quelconque prise de décision ou de définition d’axe stratégique y compris dans la mise en œuvre de politiques de prévention.

À mon sens, l’avenir d’une bonne gouvernance de la Data dépendra de la capacité des organisations à outiller les usages de la Data et à s’approprier les outils. Ainsi, les utilisateurs des données demandent à être maîtres dans la construction de leurs propres analyses et suffisamment réactifs comme l’exige désormais l’agilité nécessaire aux organisations modernes.

Pour exemple, la réponse à une question qui commence par « quel est l’impact de mon plan de prévention sur la consommation de soin de ma population ? » est attendue en quelques jours. Et surtout, on en attend plus que quelques tableaux commentés mais une vraie analyse d’expert et si possible personnalisée. L’environnement autour de la data, tant dans son élaboration que dans son interprétation, bouleverse les organisations traditionnelles. Il y a encore peu, cette question pouvait demander des mois de réunions, d’itérations, d’explications, d’ajustements et de formalisations pour arriver à « une certaine idée » de la réalité qui a, bien sûr, eu la malice de changer entre-temps.

L’enjeu majeur dans les années à venir consiste à raccourcir ce délai de réaction. Toute analyse doit pouvoir se faire sur-le-champ, de manière particulièrement approfondie et toujours guidée pour la poursuite d’un objectif clairement précisé.

La révolution numérique constitue une opportunité au service de la santé, la qualité de la donnée doit cependant être garantie pour que le numérique soit gage d’efficacité. Comment peut-on évaluer cette qualité ?

AB – La qualité de la donnée dépend de la capacité des acteurs des Métiers à collaborer alors qu’on peut constater que les outils ou les organisations peuvent être des freins.

Ainsi, alors qu’un décisionnel fort est un atout, il arrive trop souvent que la préparation des données soit encore trop technique et nécessite une implication importante des services informatiques.

Les Métiers ne peuvent pas chercher par eux-mêmes les bonnes données pour des raisons évidentes de compétence, de sécurité et d’intégrité du système. Ils n’ont d’autre choix que d’expliquer leurs besoins à l’Informatique et de s’adapter aux contraintes des systèmes.

Ce mode opératoire génère un nombre important d’itérations pour préparer un premier jeu de données et souvent le refaire encore et encore parce que l’informatique a mal compris la demande, que la demande était incomplète, parce que le Métier a de nouvelles aspirations, que la stratégie a changé entre-temps ou que le besoin tombe à cheval sur deux gisements de données, deux cubes…

On le voit, les itérations régulières entre l’Informatique et les Métiers tuent la spontanéité de l’action, usent les acteurs et confortent les Métiers dans l’utilisation d’Excel pour essayer de régler eux-mêmes le problème souvent sans succès car Excel n’est pas fait pour cela. Avec la BI actuelle, beaucoup d’acteurs sont frustrés. L’Informatique sait qu’une grande partie de son temps sera perdue en préparation inutile de données. Quant au Métier, il sait qu’en faisant une demande de données il s’embarque dans des itérations lourdes.

Tout l’enjeu est de rendre les Métiers acteurs et de leur permettre de visualiser les données et de construire eux-mêmes leurs propres restitutions. Le risque est que les Métiers finissent frustrés de devoir attendre des semaines pour obtenir les bonnes données alors qu’ils doivent produire une réponse urgente ; souvent pour « hier ». Pour que la qualité de la donnée soit un gage d’efficacité, il faut pouvoir garantir que les acteurs Métiers puissent avoir la main sur la donnée et les outils pour le faire. Ceux-ci doivent être aussi simples d’utilisation que les outils de bureautique et aussi puissants que les outils de big data.

La sécurisation de la donnée est l’un des enjeux majeurs de cette révolution numérique. Selon vous, comment sécuriser la donnée ?

AB – C’est un débat récurrent mais qui s’impose à nous avec plus de force. En raison de l’explosion du volume et de l’hétérogénéité des données (informations structurées/non structurées) et leur localisation (dans des documents Word non structurés, sur les réseaux sociaux, dans des flux big data de données externes…) mais aussi des citoyens dans le cadre de la préservation de leurs données, il faut pouvoir donner des gages de traçabilité de la donnée, de sa bonne gestion et enfin respectueuse des règlements et des individus. Ainsi, se concentrer sur un même outil qui articule gouvernance de données au sens large et atelier de construction de tous les types de restitutions demeure un élément confortant.

J’estime qu’un environnement ou une plateforme digitale doit pouvoir comporter tous les outils d’un bon décisionnel ; du tableau de bord de direction aux requêtes des chargés d’étude en passant par le reporting opérationnel, sans oublier les analyses multidimensionnelles ainsi que l’outil d’alimentation des données (Dashboard, Report, Analyses, Query, ETL…). Il doit pouvoir garantir la qualité de la donnée et la sécurisation et ainsi répondre aux obligations réglementaires d’accès à leurs données nominatives ou sensibles (RGPD, Fuite de données, Business).

Pour finir, je reste persuadé que la qualité de la donnée repose sur la capacité de l’outil à donner aux utilisateurs finaux dans la prévention, tel MFP Services, la capacité d’explorer en temps réel, de manière sécurisée et dynamique, des volumes importants de données internes et externes tout en respectant le caractère sensible voire secret de la donnée surtout quand elle concerne la santé.

Qui est Suadeo ?

AB – Suadeo propose une plateforme logicielle digitale qui articule les capacités modernes de Data Governance avec toutes les possibilités de restitutions en mode DataViz. Elle comporte tous les outils de la Self BI, du tableau de bord de direction aux requêtes des chargés d’étude en passant par le reporting opérationnel, sans oublier les Analyses multidimensionnelles ainsi que l’outil d’alimentation des données (Dashboard, Report, Analyses, Data Catalogue, Donnée d’usage, Query, ETL…).

Suadeo met à la main des métiers toutes les fonctions de manipulation des données avec la puissance nécessaire de la Business Intelligence de nouvelle génération (Big Data, Temps réel, DataViz, Mobile…). Suadeo propose à l’utilisateur une ergonomie d’utilisation aussi facile que celle des logiciels de bureautique.

La plateforme Suadeo Designer® embarque en natif toutes les fonctions de sécurisation qui ont déjà aidé plus de 100 clients en Assurance et Banque à répondre aux obligations réglementaires d’accès à leurs données nominatives ou sensibles (RGPD, Fuite de données, Business…).